Olympie est située dans le Péloponnèse. Elle
fut le théâtre des antiques jeux Olympiques, jeux sacrés
placés sous la protection de Zeus, père des dieux,
et que les Grecs célébraient tous les quatre ans.
La première édition des olympiades se tint en 776
avant J.-C. La petite ville d'Olympie, d'environ 1000 habitants,
qui se tient désormais à 400 mètres de l'ancien
sanctuaire, ne subsiste plus guère que grâce au tourisme.
Le
site archéologique, situé au milieu des bois. C'est
à Olympie que les Jeux Olympiques sont nés. Ils ont
durés pendant des siècles, et ont été
arrêté par les chrétiens vers, 400 après
J.C.
Sur la photo : les ruines du gymnase, avec en arrière plan,
le bois d'oliviers sacrés, appelé Altis.
Temple
de Héra, l'Héraion. Pendant longtemps, Zeus n'avait
pas de temple dans son propre Sanctuaire, et partageait ce temple
avec sa femme Héra. Par la suite, on a construit un deuxième
temple, et le culte a été séparé. Et
encore avant cela, il s'agissait d'un temple à Rhéa,
la mère des Dieux Zeus et Héra.
Le temple est ici présenté par sa façade arrière,
l'ouest. A l'avant est allumé la flamme Olympique, tous les
quatre ans.
Le
fronton est du temple d'Héra, là où est allumé
la flamme. C'était également dans ce temple qu'étaient
confectionnées les couronnes de branches d'oliviers qui récompensaient
les vainqueurs des jeux.
Le
tout premier stade Olympique d'une longeur parfaite de 192,27 mètres.
D’après la légende, c’est Héraklès
qui détermina cette longueur en passant 600 fois ses pieds
l’un devant l’autre. On a calculé que son pied
faisait 32 centimètres de long, soit du 48 !
On apperçoit la ligne de départ en marbre sur la photographie.
Il n'y avait pas de gradins, et les hommes (car en dehors de la
grande prêtresse d'Héra, seuls les hommes avaient le
droit de participer ET d'assister aux jeux. Mais des jeux spéciaux
pour les femmes étaient organisés plus tard dans l'année)
ammenaient leur pique-nique. Les jeux duraient une semaine, et étaient
en plein été. Une trève était proclamée
entre toutes les villes, et les athlètes prêtaient
serment, comme aujourd'hui. En entrant dans le stade, ils passaient
devant les statues de ceux qui avaient trichés, leur honte
avait été faite éternelle, et puis passaient
par un court passage couvert. Il y avait également un hippodrome
à Olympie, on le cherche toujours.
Les jeux ont duré sous la domination romaine mais ont vite
dégénéré ; ils furent enfin interdits
à la fin du IVeme siècle après J.C. par l'empereur
Théodose en tant que fête païenne.
Le
temple de Zeus dont toutes les colonnes ont été mises
entre autre par des tremblements de terre. Vous voyez par exemple
que les colonnes sont tombées comme des dominos. En fait,
c'est aussi grâce à cela qu'on a pu retrouver autant
de sculptures, et de bâtiment. Tout est tombé sur le
sol, couvert de terre. Et c'est resté là. La statue
d'Hermès de Praxitèle par exemple, a été
retrouvée dans le temple d'Héra.
Restaurer ces colonnes coûte très cher, 150 milles
euros par colonne environ, et le gouvernement préfère
donc financer la continuation des fouilles (on cherche toujours
l'hippodrome par exemple), qui coûtent moins cher, ou quand
il y a des restaurations à faire, commencer par les temples
en matière plus noble comme le marbre.
Mais à l'occasion des Jeux Olympiques 2004, en Grèce,
une colonne sera remontée (on voit les échaffaudages
à l'arrière, sur la photo précédente).
L'atelier
du sculpteur Phidias. Il était très célèbre
et on lui doit de magnifiques sculptures. Son atelier était
à l'arrière du Sanctuaire. Il avait réalisé
la statue de Zeus chryséléphantine, représenté
assis mais qui faisait tout de même 14 mètres de haut,
et qui était à l'intérieur du temple.Haute
comme un immeuble de 4 étages, elle était en or et
en ivoire. Elle est aujourd'hui perdue, tout comme la statue d'Athéna,
du même sculpteur, également en or et en ivoire, qui
était dans le Parthénon.
Les colonnes de la Palestre ou école de lutte. C'est un centre
d'entrainement sportif répandu, surtout à partir de
l'époque hellénistique, qui pouvait exister de manière
indépendante ou faire partie d'un gymnase. La palestre comprend
une grande cour péristyle autour de laquelle s'articulent
de nombreuses salles. En fait il y avait un hall couvert qui l'entourait.
Létait un espace carré et à ciel ouvert.
La
palestre toujours, située juste à coté de l'atelier
de Phidias. Et en face se trouve un temple circulaire, le Philippéion,
consacré à Philippe II, roi de Macédoine (au
IVe siècle av. J.-C.). Il n'en reste que les fondations.
Autre
vue de la Palestre, avec des colones de type dorique, comme les
autres monuments du sanctuaire. On y trouvait divers équipement
: les vestiaires, des bancs et douches, des lavabos...
Les
frontons du temple de Zeus (un était le fronton ouest, et
l'autre le fronton est) sont exposés au musée en face
du site archéologique, avec d'autres statues retrouvées
dans le Sanctuaire. Celui de la photo figure Apollon, fils de Zeus,
qui arbitre le combat des Lapithes contre les Centaures, les seconds
voulant enlever les femmes des premiers.
Rapide comparaison entre les frontons: le suivant est très
statique, figé. Celui-ci représente le combat et est
très dynamique.
Autre
fronton du temple de Zeus. La scène représentée
est la préparation d'une course de char mythique, celle de
Pélops (voir la rubrique mythologie pour les détails).
Elle va être arbitrée par Zeus, la statue du milieu.
Egalement représentés, les différents protagonistes
de l'histoire, dont Pélops.
Il s'agit de la Statue d'Hermes, par Praxitèle. C'est une
des oeuvres majeures de l'art grec qu'on étudie en histoire
de l'art, en début de cycle. C'est aussi une des mieux conservée.
Signalons rapidement que les grecs ont été les premiers
à vouloir représenter le corps de façon réalistique
et non pas schématisé. Et cette statue est une des
premières à arriver à un tel aboutissement.
C'est le début de la période héllenistique.
Les statues classiques étaient très bien réalisée
elles aussi, mais très droites, rigides. Là, la pause
et naturelle. L'expression des visages aussi exprime un sentiment
: le grand frère qui regarde son petit frère... le
petit frère qui regarde son grand frère...
Car le bébé que porte Hermès est son petit
frère : Dionysos. Un bras de la statue est cassé malheureusement.
Les spécialistes disent qu'Hermès essayait d'attirer
l'attention de l'enfant avec un hochet par exemple, ou une grappe
de raisin peut-être (Dinoysos est le dieu du vin).
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